Accueil › Forums › Forum Vins Libres Alsace › 2. Analyser les causes des difficultés rencontrées
- Ce sujet contient 6 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Bruno, le il y a 5 années et 7 mois.
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20 mars 2020 à 14 h 15 min #31
MachsguetMaître des clés
en vrac, elles seront triées pour mieux trouver des solutionssans doute le plus fastidieux, avec pourtant à la clef les solutions les plus précises une fois qu’on est au bout des « pourquoi »
erreurs de dégustation, différence trop importante par rapport aux standards « connus », fermentations qui ont dérapé librement, … entre critères personnels, réglementation opposable et/ou interprétée, en faire un listing exhaustif à pondérer… listing ici
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10 avril 2020 à 18 h 04 min #292
Bruno
ParticipantS’il en est une, cause compréhensible mais peu excusable puisque nous sollicitons l’AVA depuis 2015/2016 sur ce thème, sans grande réaction : qui sont les dégustateurs qui décryptent leur « manque de matière » natif en « dilué, creux » sur la liste des mots du refus recentrée, et leur « manque de SO2 », également rejeté par l’INAO mais bien ancré dans leur palais, en « oxydé ? », voire le salin/amer en astringent, vert etc… ? Combien d’entre eux vinifient directement leurs raisins, et combien ont déjà goûté ne seraient-ce que des raisins mûrs ? Si nous pouvions avoir accès à cette statistique, au vu des collègues qui ont abandonné les dégustations externes à force de se battre contre des idées reçues, ce serait une explication du biais de dégustation « alsaco-alsacien ».
Une autre cause, plus en amont, semble culturelle. Le dogme de l' »unité alsacienne qui a toujours permis de faire face aux difficultés » est à comparer à la diversité de nos origines, au brassage culturel qui nous a alimentés. Le vivant nous en donne la leçon : la multiplicité des approches permet de tester et de choisir celles qui conviennent ; le cerveau humain aurait même la capacité de la prendre en considération pour effectuer ces choix consciemment. Que les vins d’Alsace standards soient moribonds ne devrait pas inciter à se mettre au garde-à-vous ni à se mettre la tête dans le sable.
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13 avril 2020 à 19 h 06 min #306
Bruno
Participantcreux-dilué : preuve que non par l’absurde ?
Dans les attributions d’un ODG, il y a notamment l’obligation de soutien pédagogique aux adhérents lorsque leurs vignes ou leurs vins rencontrent des difficultés. Il est vrai que souvent, nous recherchons des explications voire des solutions du côté de la formation des dégustateurs au vu des commentaires totalement contradictoires de la matière de nos vins par des sommeliers ou dégustateurs avertis.
Du côté d’un ODG, qui reconnaît presque avec angoisse que nos rendements sont souvent plus faibles, quelles solutions nous propose-t-on pour que nos vins soient moins dilués et moins creux ? Alors que les sanctions sont la principale réponse à cette problématique bien alsacienne (cf ex « manque de matière »), l’absence d’offre de service pour rendre nos vins plus concentrés (ie moins dilués) milite plutôt en faveur d’une erreur de lecture… à moins qu’en augmentant les rendements, pour des moûts plus carencés, on rejoigne la qualité recherchée pour nos appellations ? Dans ce cas, le système de prix devrait également être inversé… or il n’en est rien. -
17 avril 2020 à 10 h 28 min #328
Bruno
Participantune autre confusion dans nos dégustations de contrôle externe : cépage et terroir
Les lieux-dits, nos vins d’un terroir pauvre récoltés à 20 hl/ha par exemple, sont dégustés dans les même séries et avec les mêmes critères que les AOC cépages. L’écart est énorme, l’objet n’est pas le même. D’où l’intérêt de conjuguer nos efforts tant pour des communales ou vins de terroirs, CDC commun en amont de la notion de « nature », que pour mettre en évidence des « nature » fabriqués en cave et produits à 80 hl/ha pointés. -
19 avril 2020 à 11 h 22 min #334
Jean-Pierre frick
ParticipantJe rejoins les arguments de Bruno
.La question de la dégustation est bien plus culturelle et psycholoqique, que technique. Dans mon petit livre rouge j’ai écris un petit chapitre Intitulé « Habitude et surprise » .Je t’enverai un petit bouquin ainsi Bruno pourra l’ajouter sans que je le retape ici. -
8 mai 2020 à 10 h 37 min #400
Florian Beck Hartweg
ParticipantBruno, tu parles bien ici de ce qu’est une AOC et un vin de terroir, qu’on a totalement perdus dans l’imaginaire collectif alsacien. C’est bien illustré par les refus d’agrément en Frankstein pour motif « pas typique Riesling » ou encore le collègue fustigeant les macérations nature en disant « si c’est orange c’est plus un Pinot Gris »: hallucinant, si c’est orange un Pinot Gris deviendrait alors un riesling, un merlot? Comment faire donc pour que l’appellation retrouve son sens originel, celui de l’expression d’un lieu au terroir? Là encore certainement l’existance de deux catégories permettraient de clarifier: l’aoc alsace classique, avec mention de cépage comme clé de lecture des vins, produisant des vins à l’expression reconnaissable de ces cépages, et de l’autre côté les appellations communes, crus, GC, ou on recherche l’expression d’un lien au terroir, et goûtés par terroir et non par cépage, pour bien se concentrer sur le caractère recherché dans le vin (un Xheim ou un Yberg goûtée dans une série de Riesling, pas étonnant qu’il soit jugé atypique, au dela du fait qu’il soit nature!)
En recentrant ainsi la dégustation sur le lien au terroir, c’est à dire le type d’acidité, de salinité, la structure, l’énergie du vin, on sera dans une démarche bien différente qu’en vérifiant simplement si le vin n’a pas de défaut et goûte bien comme un standard….
Le verre noir est un outil adapté à ce type de dégustation aussi. -
8 mai 2020 à 10 h 48 min #401
Bruno
ParticipantLe must est que les 2 sont possibles et peuvent cohabiter dans les collines avec un peu concertation.
A garder en tous cas dans les propositions, la dégustation du « projet », en attendant qu’une forme de hiérarchisation bien pensée redonne de la sérénité et de l’avenir au débat.
Les internationaux en sont conscients voire l’attendent, et nous on ne sait pas faire… (cf Alsace – under-appreciated and overstocked by HARDING « I do think it is a shame that wines such as Lissner’s are refused the AOC agrément when they are clearly not competing for the same customers as the large volumes of correct but less exciting wines made to a price. »
Comme je l’écris dans le chapitre que je rédige en ce moment : au secours, c’est l’Alsace qui s’assassine !-
Cette réponse a été modifiée le il y a 5 années et 7 mois par
Bruno.
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