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Mots-clés : résistances
- Ce sujet contient 8 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Bruno, le il y a 5 années et 8 mois.
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17 mars 2020 à 16 h 06 min #98
MachsguetMaître des clés
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12 avril 2020 à 11 h 46 min #304
Bruno
ParticipantDu sens et du goût. Les 2 sont liés dans un même mot Ta`am qui les désigne en hébreu. Il y mêle également l’ordre et le jugement.
Redonner du sens à nos vins revient à leur redonner une saveur, un goût. La dégustation-jugement ne saura pas le faire, nous en convenons tous. Réinventer des fêtes, comme le suggère Christian, raconter des histoires, partager des émotions, c’est tout le bien que peuvent faire nos vins. Joyeuses Pâques, « passons par-dessus » ! -
15 avril 2020 à 20 h 14 min #308
David Lefebvre
ParticipantMerci 🙏 tiens c’est rigolo en cette période de confinement , Raphaël Beysang installé en beaujolais me signale hier soir qu’il a vendu toutes ses palettes hier , retenues par les cavistes … pour livrer à domicile
Leçon de l’histoire du Covid : les vins naturels avec tout ce qu’ils ont de festif, convivial, véritables, bref d’essentiels … vont sortir grandis de cette affaire..
C’est mon sentiment … les gens vont vouloir boire vrai ! Boire juste.
Revenir à L’essentiel ça signifie que si derrière la marque c’est du discours pour parler Poliment, ben ça va être compliqué pour les marketeurs, compliqué de mentir et de raconter des bobards-
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David Lefebvre.
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19 avril 2020 à 22 h 14 min #337
Christian BINNER
ParticipantJe vous livre pour qu’on en débatte les propos de notre ami Patrick Meyer concernant l’AVLA et ses conditions d’adhésion. Il ne s’agit pas là de remettre en cause les statuts et les fondamentaux de l’AVLA, mais je souhaite porter à l’ensemble des adhérents sa réflexion, car elle me paraît juste quand on prend le temps de prendre du recul.
Patrick a toujours été animé par ses bases dans ce qui nous rassemble. Il ne souhaite pas se battre pour les défendre et ne nous impose rien. Mais son absence de l’AVLA, ainsi que l’un ou l’autre autre vigneron partageant son point de vue est symptomatique du malaise. Car n’oublions pas que l’AVLA est née aussi du travail de Mireille et Patrick, et Elena et Bruno, aujourd’hui absents. Et cela m’attriste…
J’espère que cette discussion lancée ici pourra faire bouger les choses, qui me paraissent du coup un peu cristallisées:Patrick à Julien:
je me suis réjoui à l’arrivée de ce nouveau bébé alsacien qui devait tous nous réunir pour arroser, dans la joie et l’exaltation des francs buveurs gloutons et buveuses voraces, cette formidable naissance.
ma température s’est tiédit à l’annonce des formes anguleuses qui ont accompagné cet avènement. En effet, l’instauration d’un cadre (carré ou rectangle au choix), chapeauté par une pyramide inspirée du modèle institutionnel (bureau-commission-cotisations) , convient peu à l’esprit fluide, rebel et taoïste qui m’anime….beaucoup trop de coins et d’angles fermés pour peu de rêves et d’utopies collectivistes.
juste deux ex. afin de limiter le temps d’écriture et de lecture;
dans ce cadre établi, un(e) vigneron(ne) bio non certifié(e) ne serait pas admis(e)! par conséquent l’adhésion d’un Bruno Schueller ou si ce modèle devait être reproduit dans le Jura, la famille Overnoy-Houillon ne seraient pas recevable……..
le cadre (ou case) n’existe pas dans la nature. Il ferme (enferme) les esprits. Il se nourrit de contradictions et sépare ceux qui sont à l’intérieur des autres qui ni sont pas. Il nous écarte de fait de l’objet même de l’assoc. « libre et nature »
bref, je suis profondément attaché à tout(e) les vignerons(nes), vieux, jeunes, débutants ou établis, un peu, à moitié ou tout nature ( à mettre au féminin), avec ou sans Stampfel, pour souscrire à une géométrie séparatiste.
tu l’auras bien compris, je partage sans restriction le fond, mais par nature et/ou défaut je ne peux pas m’accommoder de la forme. Cela n’entame en rien l’affection que je porte aux uns et aux autres ni à l’énergie et certainement au sens ( heureusement je ne comprend pas tout et d’ailleurs de – en -) que vous donnez à ce projet.à bientôt,
la bise,
paPatrick à Christian:
je ne sais pas si c’est une bonne idée, je risque de mettre à plat tout les efforts que vous avez dû accomplir pour élaborer cette charte qui semble vous tenir tant à cœur.
mon premier souhait est de ne surtout pas être le détracteur de ce merveilleux élan et c’est bien pour cela que je me suis retiré.
je me sens très éloigné des dispositions prises par l’établissement d’un cadre d’admission à l’assoc et également peu convaincu par le besoin d’une organisation pyramidale fondée sur des principes d’organigrammes que nous n’apprécions guère par ailleurs: directoire, commissions, cotisations hiérarchisées. Segmenter et/ou différencier les vins proposés par rapport à un quota ( 30%, 60% 100%) ne me plait guère…un vin nature est équivalent à un autre vin nature, l’un n’est pas + vertueux qu’un autre.
en résumé, je suis pas à l’aise avec l’idée d’un cadre où il y a par définition des exclus, je ne suis pas à l’aise avec un organigramme vertical et je ne suis pas à l’aise avec une classification de genre qui laisse supposer des qualités plus vertueuses aux uns par rapport aux autres.
une assoc. tout simplement ouverte à tous les vins qui répondent à la charte AVN, avec une organisation horizontale et une cotis. plébéienne me semble, du moins dans un premier temps, plus approprié et juste. Les utopies se nourrissent de paradigmes inédits.
je suis très sincère dans mes propos et ne cherche surtout pas à nuire à la dynamique sur laquelle se construit cette nouvelle aventure. Je viendrais volontiers partager mon sentiment à la prochaine réunion ( si le virus nous en donne la possibilité) si tu estimes cela nécessaire.
amitiés,
pat. -
19 avril 2020 à 22 h 23 min #338
Christian BINNER
ParticipantCette période de confinement nous permet de prendre du recul sur ce mode de vie complètement incroyable que nous vivions, et pourtant pas depuis des millénaires. L’Humanité s’est agitée ses dernières années, à coup de pétrole, 4G, et voyages en avion, mais pour aller ou? A part dans une forme de déclin?
Notre monde de vins naturels, s’il fonctionne si bien, ce n’est pas uniquement par le goût de nos vins, mais par les valeurs que nous portont. Et les preuves que notre public nous suit sont là. Par ex, justifier un prix de vente plus élevé car le travail au cheval est plus couteux est bien accueilli! Autre ex, la solidarité de nos clients face aux problèmes climatiques qui ont gelés etc…
Je pense que nous devons donc être force de proposition pour aller plus loin dans nos réflexions. Afin de sensibiliser les consommateurs de nos vins à l’impact environnemental, économique, sociétal qu’a le fait d’acheter notre vin plutôt qu’un autre.
Je lance donc des discussions sur les chantiers que nous pourrions lancer de suite:
– fin de la dépendance au pétrole, entre autre aux vignes, mais aussi à la course aux salons all over the world, aux dégustations et salons,
– transport en bateau à voile,
– optimisation de la logistique de nos vins alsaciens vers les grandes villes françaises, Paris en premier je pense,
– retour au travail manuel pour faire face à la volonté des urbains à se ruraliser, via le wwoofing, des formations, une valorisation du travail manuel versus mécanisé en communiquant envers nos clients,
-l’installation et l’accès au foncier des jeunes,
– baisser la charge administrative inutile pour avoir du temps et nos pensées portées vers le vivant et le bien-être des personnes qui travaillent avec nous…
A vos plumes les ami(e)s
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20 avril 2020 à 0 h 05 min #339
David Lefebvre
ParticipantBonsoir
Pour le bilan carbone, la solution la plus efficace serait les livraisons en vrac /barrique etc , et mise en bouteille sur la zone de consommation. Ce qu’on appelle le bulck. Nathan Muller a inauguré ça avec son spretzi…
Verre, bouteille + carton étiquettes = 50% du bilan carbone … -
26 avril 2020 à 16 h 51 min #340
Yann Durrmann
ParticipantSalut,
quelle est votre opinion / expérience au sujet des cépages résistants?
De nombreux consommateurs pensent que les vignerons natures ne traitent pas du tout…. n’utilisent pas de souffre ni en cave ni en vigne…On aurait pu penser qu’avec le Covid l’opinion public aurait été plus indulgente envers les traitements (généralisation du port des masques) et pourtant cette semaine sur radiofrance j’ai entendu un reportage (que je n’arrive pas à retrouver) qui disait: « début des épandages de pesticides dans les vignes, problèmes avec les riverains car avec le confinement les gens sont aussi chez eux aux heures de bureaux quand les viticulteurs passent traiter » .
Bref…. Vivement les cépages résistants, au moins prêt des habitations!
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27 avril 2020 à 12 h 06 min #341
David Lefebvre
ParticipantPerso je ne suis pas trop cepage résistant … vu l’origine clonale,
Non plutôt opter pour une viticulture réductrice qu’hyperoxydante (qui est celle pratiquée à 98%)
Ça concerne la taille, les sols nus, labourés, (je mets le cuivre à part , je dois clarifier le propos avec Olivier Husson, le cuivre c’est juste un conducteur de courant, donc un oxydant passif, ce n’est pas un oxydant actif, comme par exemple H2O2, ou les pesticides de synthèse)
Par contre vous avez un hiatus à régler : c’est ce que s’imagine le consommateur des vins naturels ;0) -
27 avril 2020 à 13 h 01 min #342
Bruno
ParticipantRésistance à quoi ? côté mildiou elle n’est garantie qu’en contrepartie de 2kg de CU métal par an (cf INRA concepteur) ; sinon, avec plus de cycles par an, le champignon a tôt fait de trouver une nouvelle porte d’entrée…Quid des autres (champigons, bactéries, virus, insectes,…) ?
Résistance pour combien de temps ? 15 ans au lieu de 5 lorsqu’un seul gène était inséré ? Qui des maladies émergentes, quid des informations génétiques accumulées en quelques siècles de culture in situ, avec des variations yc de climat, de maladies « nouvelles » introduites etc… qui sont gommées par les 3 gènes qui remplacent l’existant ?
Le mythe de la résistance ne tient pas à l’échelle de la durée de vie d’une vigne (sup à 100 ans je l’espère) dans un environnement vivant.
Sa physiologie non contrainte ou détournée, la moindre artificialisation de son milieu, lui donnent déjà pas mal de moyens d’action en tant que liane habituée à grimper au-dessus de la canopée.
L’équation reste : résistances (gènes)+ interactions milieu/environnement (épigénétique, biodiversité) = raisins de l’année.
Plus prosaïquement, croire que l’on peut bloquer des champignons ou des virus, bactéries etc.. tout aussi vivants, mutants, adaptatifs que la vigne ou encore nous-mêmes est un mythe du début du 20ème siècle. L’actualisation sur 100 ans de nos pratiques futures, elles mêmes « intégrales » de nos intuitions ou « dérivées » des pratiques anciennes me semble bien plus rigolote…bonjour Xylella fastidiosa, sécheresse brutale et longue ou froid polaire, baisse de la biodiversité globale, sélection de « maladies » également résistantes,…Enfin quel goût de la résistance ? Pas sûr effectivement que le cerveau du consommateur éclairé, habitué à résister yc aux résistants, se laisse berner par le mot magique. J’en ai goûtés, certes sulfités etc…pas fameux, ni aromatique ni en matière ( sans doute manque de « phytos »). Fin de délire, je pense que les cépages actuels en massale et avec le couple physiologie/environnement vivant et libéré se débrouillent pas trop mal. J’ai presque l’impression que les fameux « résistants » cherchent à tout prix une voie de sortie politique de leur impasse conceptuelle par exple ZNT pour faire du crémant…
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Bruno.
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